Mythes ou réalités ?
Non, une femme n’ovule pas n’importe quand… pas plus qu’elle n’a plusieurs ovulations aléatoires par cycle !
Vocabulaire lié à l’humaine (elle est une mammifère particulière !) et explications :
1 / L’ovulation spontanée et la double-ovulation :
Un cycle est obligatoirement composé d’une phase pré-ovulatoire, suivie d’une phase d’ovulation et enfin d’une phase post-ovulatoire. CF : fiche « le cycle féminin ».
Une double-ovulation est possible mais dans un intervalle de temps très limité, évalué de 12 à 24h tout au plus : si deux follicules sont mûrs en même temps. Pourquoi 12 h ? c’est le temps minimum qu’il faut au sang pour faire “tout le tour” de l’organisme et – de par les hormones qu’il contient – en imprégner / informer tous les tissus, de fait c’est l’intervalle pendant lequel il reste une dominance œstrogénique avant que la progestérone prenne le dessus et stoppe tout autre processus ovulatoire. Le processus ovulatoire dure environ 6 jours, il ne faut pas le confondre pour autant avec sa “conclusion” qui est l’ovulation elle-même ! Cf. le manuel « la symptothermie complète » au chapitre évoquant les “tentatives d’ovulation”… qui sont liées à des blocages (souvent environnementaux ou psycho-émotionnels).
Autrement-dit, l’ovulation spontanée au sens « d’aléatoire » n’existe pas chez la femme (il ne faut pas confondre l’utilisation de « spontanée » par opposition à « saisonnier » : en effet, avec les « chaleurs » qui rythment d’autres mammifères, dont les cycles fonctionnent différemment (c’est à dire selon les saisons).
En réalité il peut y avoir, au cours d’un même cycle, des tentatives d’ovulation… puis soudain, l’environnement est propice ou l’état psycho-émotionnel s’apaise, et alors ce sont les blocages qui se lèvent !
Ex : l’ovulation peut être « suspendue » en cas de longue absence du partenaire et avoir lieu après les retrouvailles. « L’aménorrhée de guerre » est un phénomène qui a été observé pendant les 2 guerres, l’urgence pour la femme étant de subvenir aux besoins des siens en l’absence du mari et père (stratégie de survie), de plus, inquiète pour son homme (voire en énorme stress), cela peut bloquer le lien entre l’hypophyse et les ovaires… processus ovulatoire possible/tenté par l’organisme, mais pas d’ovulation avérée pour autant.
Une femme ne peut absolument pas ovuler en phase progestative (dite phase jaune, en symptothermie) car la progestérone dominante inhibe les œstrogènes responsables du processus ovulatoire (lequel processus dure 6 jours au moins en phase fertile, pour rappel).
NB : par ailleurs, la progestérone permet la formation d’un bouchon muqueux (comme pendant une grossesse) au niveau du col, celui-ci sert de protection à la cavité utérine : c’est un barrage pour les germes… et les spermatozoïdes ! voilà la deuxième raison pour laquelle on ne peut absolument pas devenir enceinte en ayant des relations intimes en phase post-ovulatoire (période jaune).
On peut manquer d’objectivité dans ses observations parfois, d’où l’importance du double-contrôle. C’est pourquoi à chaque cycle, le didacticiel sympto demande de repréciser l’objectif du cycle : pour qu’on se questionne, voire qu’on prenne conscience des projets intimes s’ils émergent…
Pour toute débutante, l’ouverture de la fenêtre de fertilité a lieu à J6 (= jour 6 du cycle)qu’il y ait ou non de l’élixir (glaire cervicale). Pour une experte : la fenêtre s’ouvre non seulement si l’élixir apparaît, mais elle s’ouvre aussi lorsque le ressenti d’humidité se manifeste, ou que « D » (jour Döring) est annoncé : une experte a appris à se connaître subtilement, en combinant observations et ressentis. En cas de tentative d’ovulation alors il n’y aura pas de montée de température suffisante (jamais les 3 étoiles pleines codifiées par sympto). Le double-contrôle sympto permet d’être sûre ! Le plateau bas continue donc de se dessiner.
NB : le principe du double-contrôle est spécifique à la méthode symptothermique qui relève de l’école SymptoTherm, Suisse. C’est ce qui fait l’ultime différence avec les autres approches symptothermiques (déjà correctes puisqu’elles ne sont pas “que sympto” ou “que thermiques”), et donc fait sa grande fiabilité… et sa sécurité contraceptive optimale.
Orgasme et ovulation :
Une ovulation est précédée de signes : élixir filant, col haut… L’orgasme, par ses vibrations, pourrait contribuer à libérer l’ovocyte, mais uniquement lorsque le processus ovulatoire en est quasi à son terme (autrement-dit, le follicule est déjà mûr, tout prêt à s’ouvrir pour libérer son trésor d’ovocyte). De fait, une femme qui s’observe ne peut pas être prise au dépourvu ! Une femme avertie en vaut 2. Et les jumeaux dans tout ça ? :
Quand l’ovulation se fait réellement, soit on a de vrais jumeaux (un seul œuf qui fait 2 embryons) soit on a deux ovulations immédiates (deux œufs qui ont mûri en même temps et jusqu’au bout) dans l’intervalle de 12h. Ces mêmes 12h qu’on attend justement entre la dernière prise décisive de température (par exemple le matin de la 3ème étoile pleine, à 7h30) et la fermeture de la fenêtre de fertilité (le soir de cette 3ème étoile pleine, mais 12h après soit à 19h30… si aucun élixir ne revient).
2 / Peut-on tomber enceinte pendant les règles ?
Qui n’a pas lu, entendu le témoignage d’une femme disant qu’elle était tombée enceinte pendant ses règles ?
Attention ! En réalité, il est impératif de comprendre que tous les saignements ne sont pas des règles. (cf le fichier sur “cycle féminin”)
Explications : Le processus ovulatoire dure 6 jours minimum. Il faut attendre la phase post-ovulatoire, avec une ovulation confirmée par 3 températures hautes en 4 jours maximum après le Jour Sommet pour voir arriver des règles (les vraies, les seules, les authentiques « menstrues »). Une nouveau cycle démarre et les 5 premiers jours du cycle sont infertiles. C’est pourquoi dans le cas général, sympto ouvre la fenêtre de fertilité à J6.
Mais… un cycle a priori régulier sous prétexte qu’il fait 28 jours peut grâce à la sympto s’avérer déséquilibré. Et le piège, c’est donc de désigner par « règles » tous les saignements. Ces saignements sont la preuve de ce déséquilibres intérieurs et on les nomme les « saignements intermenstruels » (entre deux menstrues).
Différents types de saignements intermentruels
Définition: saignements intermenstruels veut dire littéralement “saignement entre deux menstrues (règles)”, donc saignements divers et variés entre deux vrais repères.
a) le saignement d’ovulation : Si la femme vit des tensions physiques et/ou émotionnelles comme des angoisses profondes, des perturbations abdominales importantes (intestins inflammés, chute, opération avec adhérence de cicatrice…) alors le système gynécologique qui est au milieu en subit les conséquences : l’ovaire perd en souplesse et au lieu de « s’ouvrir pour libérer l’ovule » c’est plutôt pour lui comme une déchirure, qui va saigner. L’abondance du saignement n’est pas preuve que c’est l’utérus : l’ovaire aussi est très vascularisé, s’il est « forcé/pressurisé » à cause des pressions/tensions autour il saigne. C’est un bon motif pour consulter un ostéopathe, pour libérer les tensions que subit le système gynécologique (une ou plusieurs séances selon ce qu’en dit le praticien), travailler avec d’autres disciplines sur la gestion du stress, la perception de soi, les excès comportementaux, ancrer le travail, et surtout ne pas réinstaller la problématique avec des habitudes de vie tenaces.
b) le saignement dit “de trop plein” : le cycle commence et présente des tentatives d’ovulation. Chez la plupart des femmes, la cadence mensuelle étant très forte, il arrive qu’au bout de plusieurs tentatives l’utérus desquame même s’il ne s’est pas construit intégralement (pas d’ovulation donc pas de phase progestative qui préparerait l’utérus à accueillir éventuellement l’œuf). Chez ces femmes, il y a donc saignement à date attendue : même flux, même durée… et pourtant, comme il n’y a pas eu d’ovulation, ce ne sont pas des règles et tout le temps vous restez fertile !
Nota bene : ce faux-mythe est entretenu par le monde médical qui persiste à parler de “cycle anovulatoire” entre deux saignements intermenstruels. La correction serait de parler de phase anovulatoire. Le cycle étant définit par l’ovulation (et non les saignements vous l’avez compris maintenant), si cette ovulation n’existe pas, alors l’expression utilisée par les médecins est une erreur, ou du moins ce qu’on appelle une “faute catégorielle”. Finalement, c’est aussi inapproprié que de parler de règles artificielles sous pilule, puisqu’il n’y a pas d’ovulation, donc oui c’est un saignement artificiel… mais sûrement pas des règles !
c) les saignements de privation : ce sont tous les saignements artificiels qui existent lorsque l’on prend la pilule ou tout autre contraceptif hormonal. Ils rentrent dans la catégorie des saignements intermenstruels car avant la pilule, les règles étaient véritables (même si yoyo : c’est le cas des ados, et c’est normal sachez-le… car il faut du temps pour que la régularité s’installe : le temps de passer de l’enfance à l’âge adulte, tout simplement. Pour que tout mature correctement aussi bien dehors que dedans, ne vous en déplaise, il y a besoin de temps… environ 7 ans. Alors ne vous précipitez pas à dire qu’il y a un problème alors qu’il s’agit d’une mise en place).
Bref, après l’arrêt de la pilule… les règles authentiques reviennent tout doucement. Tout ce qui est entre deux règles/menstrues vraies – même si ça dure 15 ans – c’est donc “intermenstruel”.
d) Cas particuliers des règles hémorragiques et cas spécifique des ovulations précoces.
Rappel : règles physiologiques durent de 3 à 5 jours. Premier cas : les saignements de règles ne masquent la glaire que si celles-ci sont hémorragiques : ce n’est plus physiologie mais pathologique (eh oui !) et durent donc 6,8,10 jours… Deuxième cas : la femme a des ovulations précoces (soit sur certains cycles très courts, soit pour celles qui rentrent en préménopause ce qui est naturel/physiologique) : et là, cette exception qu’est l’ovulation précoce, seul sympto sait la clarifier et d’ailleurs, sympto vous indiquera toujours votre ouverture de fenêtre de fertilité par le « D » (je précise que c’est un marqueur de l’historique des cycles, et non une statistique).
Sauf le cas particulier de l’ovulation précoce, il n’est donc pas possible de tomber enceinte pendant des règles (les vraies, celles qui sont physiologiques et authentiques). Pour tout autre saignement, la femme reste donc en phase fertile. Sympto permet donc de clarifier les règles de tout autre saignement intermentruel (potentiellement fertiles) ce qui permet d’avoir le comportement éclairé, précis et adéquat par rapport au projet du couple.
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28/10/16 : Fiche rédigée pour le groupe fermé « FB symptothermie », par Ella Shelby et Sidonie Benedetto – Copyright
Groupe recommandé : « Symptothermie moderne Libre – entraide et soutien«