A propos des températures… (en symptothermie)

Le recueil des températures est une donnée clef de la symptothermie : non seulement elle est un « art » en soi, mais elle constitue – avec l’étude des sécrétions (un autre art, voir article) – le principe même du « double-contrôle » sécuritaire, cher à la symptothermie.

Il s’agit donc de les prendre correctement afin d’avoir la courbe la plus fiable possible.
La prise de température se fait le matin, dès le réveil*, à heure fixe** autant que possible.
La prise de température est plus précise avec un thermomètre à double décimale comme le Cyclotest-Lady. La précision recherchée en symptothermie n’est pas une valeur absolue ultra-perfectionnée, mais un différentiel* entre la valeur observée un jour, comparé à la valeur de la veille faite dans les mêmes conditions : c’est tout, et c’est absolument suffisant.
* cf : la notion de « phénoménologie de la perception ». Comparaison dans le vivant entre les valeurs recueillies ce jour avec celles recueilles la veille, dans les même conditions d’observation.
Ne conviennent pas : les températures prises à l’extérieur (sous l’aisselle, sur le front…)
1 – Mode buccal : fiable, acceptable en symptothermie
Oui : tout à fait acceptable pour la symptothermie, et vaut la peine qu’on s’en explique. Acceptable, pour peu qu’on prenne le coup de main (constance dans le geste, sinon yoyos !)… qu’on n’ait pas de problème d’hypothyroïdie (donnant températures basses au point de ne pas pouvoir être lisibles correctement sur la courbe du cyclogramme). Ne convient pas à celle qui dort “bouche ouverte” ou encore qui boit un coup avant de prendre la tempé ! à part ça…
Placer le thermomètre sous la langue, bien au fond (à la hauteur de la dernière molaire ou vers la dent de sagesse, selon confort). Recouvrir le thermomètre avec la langue. Serrer les lèvres : il ne faut pas qu’elles soient entrouvertes ni que vous respiriez par la bouche (c’est cela qui refroidit le thermomètre et diminue la fiabilité de la prise !!).
Attendre le bip du thermomètre : ici, on parle du Cyclotest Lady (recommandé par les Conseillères pour son confort : fin, long et souple, il est de ceux les mieux adaptés à la prise buccale pour son confort et son « glamour »).
Noter la température sur le cyclogramme ou la mémoriser.
2 – Mode vaginal : fiable +
Placer le thermomètre dans le vagin. Croiser les deux jambes. Attendre le bip du thermomètre. Noter la température sur le cyclogramme ou la mémoriser.
3 – Mode rectal : fiable ++
Placer le thermomètre dans le rectum. Attendre le bip du thermomètre. Noter la température sur le cyclogramme ou la mémoriser.
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NB : si l’on doit changer l’endroit de prise des températures ou bien changer de thermomètre : attendre le prochain cycle pour une lecture cohérente de la courbe.
NB. Pensez à désinfecter régulièrement vos thermomètres.
NB. Le Cyclotest Lady mémorise la dernière température prise. A l’allumage, il l’affiche deux ou trois secondes. D’autres thermomètres mémoriseront également, mais biperont différemment : lisez-bien vos notices…
Pour aller plus loin avec les températures ?
Rappel : par les prises de températures, nous cherchons à déceler la présence de la progestérone, dont une des caractéristiques indentifiables est que cette hormone réchauffe sensiblement notre corps : au fur et à mesure qu’elle l’imprègne… en phase post-ovulatoire.
Les « Incidents » ont – par définition – un caractère ponctuel ou exceptionnel, impactant la température à la hausse ou à la baisse selon chacune d’entre nous : sympto vous les a listés dans la rubrique du même nom, vous les cochez lorsqu’ils surviennent.
Par ailleurs, deux phénomènes quotidiens influencent les températures :
* le réchauffement de l’organisme par l’activité musculaire, soit le mouvement ! c’est pourquoi on vous demande de prendre la température au réveil, et non au lever.
** les fluctuations journalières du cortisol dans l’organisme (une autre hormone qui réchauffe et réveille votre corps). Ce cortisol a une influence « exponentielle » dans la courbe et, pour la plupart d’entre nous, plus on avance dans la matinée plus son impact est fort et interfère sur notre courbe. D’où la consigne de faire les prises de température à une heure constante (le plus possible) pour « neutraliser » ce paramètre.
=> Autrement-dit, quand la prise de température se fait dans les mêmes conditions (même moment, même thermomètre, même orifice, même etc…), alors la courbe reste cohérente au regard de ce qu’on cherche à identifier : la variation de température due à la présence de la progestérone.
31/03/2015 : article rédigé (©) par Sarah Jaffe-Louis et Sidonie Benedetto, pour le groupe fermé FB symptothermie
Groupe recommandé : « Symptothermie moderne Libre – entraide et soutien« 

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