Menstruation : l’écologie au féminin.

Extrait du livre de Mona Hébert « La médecine des femmes » (chap :  vivre selon ses règles)

« Que faire de tout ce sang ? Les serviettes et les tampons commerciaux sont très pratiques, mais ils présentent de nombreux inconvénients. Ils contiennent des produits chimiques cancérigènes et mutagènes comme les organochlorés dont on se sert pour le blanchiment du papier (NP : on pourrait citer également les agents désodorisants…).

Ces serviettes, tampons, papiers de toilette, couches pour bébé « plus blancs que blancs » empoisonnent notre corps insidieusement et polluent l’environnement. Chaque année, plus d’un million de tonnes de déchets chlorés sont déversés dans nos cours d’eau par les usines de pâtes et papiers. Les organochlorés dérèglent le système hormonal : transformés en xénœstrogènes que l’on absorbe par la nourriture et par l’eau (NP : comme les produits médicamenteux non retraités par les services des eaux)… ils sont cause de cancers, de malformations congénitales, de maladies auto-immunes, etc.

De plus en plus de femmes sont atteintes de cancer et de pré-cancer de l’utérus. Cette quasi-épidémie choque et incite à militer pour changer les habitudes des femmes dans l’achat de produits de protections pour menstruations…/… Le pouvoir de cette industrie est énorme !

Les alternatives : des produits sanitaires non blanchis, mieux conçus et plus sécuritaires sont en vente dans les magasins d’aliments naturels et dans quelques supermarchés. Les serviettes sont préférables aux tampons qui nuisent à la flore vaginale, assèchent les muqueuses et peuvent provoquer irritations et ulcères…/…

Pour celles qui tiennent à une protection interne,

  • les éponges de mer lavables sont une meilleure solution : elles sont plus naturellement compatibles avec la flore vaginale et sont écologiques.
  • la coupe menstruelle est en train de faire une vraie révolution. C’est un petit réceptacle en forme de cloche pour recueillir le sang menstruel. Elle est écologique et économique (dure 10ans), a été conçue par une femme pour les femmes : faite de silicone souple ou de caoutchouc mou, elle est très confortable et s’insère facilement dans le vagin. On la vide simplement au besoin, quand elle est pleine (NB : respect de la flore vaginale également).
  • Les serviettes lavables, faites de coton biologique, sont des plus confortables. On peut les coudre soi-même facilement. Une fois utilisées, on les met à tremper puis on les lave en machine. Leur emploi peut sembler archaïque mais leur confort en fait le meilleur choix.

Je souhaite que les menstruations puissent être envisagées d’une toute autre façon. Loin d’être un désagrément, elles participent à nous révéler à nous-mêmes en nous ramenant à notre lien intime avec la nature et ses cycles de vie. En redonnant à notre fécondité femmes d’accoucher et de se mettre au monde chaque mois. Honorons et célébrons le sang des femmes ! »

 

Pour compléter, ci-dessous un extrait de l’article « Le pouvoir sacré du sang des règles » :

« Pendant que les femmes laissent leur pouvoir entre les mains des idéologies patriarcales, en prenant des médicaments pour enrayer leur cycle menstruel, en utilisant des tampons blanchis à l’aide de produits chimiques qui causent le cancer pour absorber leur flot sanguin, en voyant leurs menstruations comme une malédiction pleine d’inconvénients de laquelle il faut avoir honte, les scientifiques masculins autour du monde utilisent ce pouvoir afin d’expérimenter des états de conscience élevés, tant physiques que spirituels. »

Notez que ce sang menstruel est chargé de cellules souches… cet élément moderne et peu connu (découvertes de 2007) réhabilite à lui seul la vision détournée et dégradées des règles, et renoue avec le « liquide précieux » dont parlaient les Anciens ! Finalement, mesdames, ne serions-nous pas naturellement… à la pointe de la technologie ? (taquinerie de ma part).

 NP : Note Personnelle !

 

 

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